Au milieu du gué
Cinq jours déjà, cinq jours seulement, cinq jours encore...
Je suis au milieu de cette attente.
J'ai confiance.
Depuis lundi je ne saigne plus du tout. Quelques traces par ci par là, mais pas de quoi m'inquiéter vraiment.
Pourtant à la moindre sensation suspecte, et il y en a avec les 4 utrogestan que je prends tous les jours, mon coeur se serre.
Étrangement, ce n'est pas tant l'idée de perdre ce deuxième embryon qui me liquéfie d'avance (je sais qu'on peut y arriver maintenant, et c'est énorme à mes yeux), mais le temps que cela nous demanderait de tout recommencer.
Ce contretemps nous a obligé à annoncer la nouvelle à ma famille. Nous devions aller à un mariage samedi, et devions emmener quelques personnes. Il a bien fallu prévenir de notre défection et l'expliquer.
Je n'avais pas imaginé de grande annonce, ou quoi que ce soit d'exceptionnel, mais bon j'aurais quand même aimé pouvoir l'annoncer dans un contexte un peu moins aléatoire, et autrement qu'au téléphone.
Cela étant, tout le monde est très content, et ma grand-mère qui commençait à se persuader (sans avoir jamais posé de question) qu'aucun de ses 5 petits-enfants ne voulait d'enfants est ravie.
Et pour rendre mon attente moins pénible, mon père a pu quitter l'hôpital hier. Il y retourne dans moins de 3 semaines, mais je peux vous dire qu'à un moment j'ai cru qu'il ne reviendrait jamais chez lui.